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Un stage sur les saisies très conceptuelles. 

Un des principes de ces entraînements durant ce week-end visait à être dans notre corps. Etre dans le moment présent. Sans attente, sans recherche de quoi que ce soit, l’idée était de toucher au concept de « L’action dans la non-action ».

C’est très vague pour la plus part d’entre nous, car la non action, signifie ne  rien faire, c’est passif. Cependant, la passivité c’est de l’action.

Par exemple, si quelqu’un me saisit l’avant-bras, je peux autoriser le contact et me sentir à l’aise ou être tendu et me sentir mal à l’aise (c’est un travail interne).

« L’agression est un acte qui requiert deux personnes. S’il n’y a pas de résistance, il n’y a pas d’agression. ». On a l’intérieur de nous, la mémoire ce que l’on appelle, une agression. Et lorsqu’on vit une situation où l’on se sent agressé. C’est quelque chose qui nous est propre. Mais il n’y a pas d’agression si on ne réagit pas à cette soit disant agression.

Plus on prête une attention particulière à l’intérieur de nous, plus on commence à prendre conscience des choses. C’est comme la personne qui regarde un vieille cathédrale et qui dit : elle est vieille. Si quelqu’un lui explique son histoire, il commence à la voire différemment.

OPur le corps… On doit commencer à le sentir et à pouvoir l’ouvrir, à créer de l’espace (à l’intérieur). Notre corps possède physiquement beaucoup de tension, par la représentation du monde dans lequel nous vivons.

Le corps peut être apparence, mais aussi expérience ou performance. Il y a plusieurs manières de construire son corps, cependant il y a beaucoup d’espace qui reste bloqué par la peur.

L’émotion

Quand l’émotion arrive, elle peut être suivie par la colère qui arrive également (comme le feu). L’émotion est habituellement liée à une association de souvenirs. Quand une émotion arrive, il ne faut pas se jeter directement sur scène (théâtre), mais rester avec cette émotion pour lui permettre de disparaître. On a besoin d’une histoire ou d’un film, c’est pour cela que cela se répète.

« Au moment où vous sentez cette émotion, arrêtez-vous pour la sentir et elle disparaîtra. Vous devez être concentré sur la sensation et non sur les images que cette émotion vous apporte ».

Souvent la technique que nous essayions de reproduire, est une image engrammée. Comme les images que l’on peut voire dans les magazines ou à la télévision. Par exemple: un beau corps, une personne pleine de succès ou une personne puissante. Le soucis, c’est que si je ne ressemble pas à cette image, je ne me sens pas bien. A ce moment, on ne vit plus dans son corps mais dans des idées, des ilusions qui ne nous correspondent pas. « Ce sont les usines du pouvoir ». On crée ainsi des esclaves à partir de désirs préfabriqués, car on veut ressembler à ces images surfaites et on s’use  par l’idée d’être quelque chose d’autre (quelqu’un d’autre).

Se réveiller, c’est se retourner et réaliser qu’on est unique.

Alex appelle ça « In the presence think » dans le moment présent, le but est de regagner le confort de notre corps et d’enlever la peur (peur sociale).

Exemple de l‘histoire de Tolstoï

L’histoire nous dit qu’on peut célébrer ensemble, fêter, avoir du succès, mais quand vous êtes malade, vous êtes le seul à être malade (personne ne peut être malade à votre place). On peut montrer de l’empathie pour l’autre, mais la maladie et la mort vous appartient. Il est donc c’est important de ramener la vie à l’intérieur de soi pour pouvoir la donner de manière authentique, sinon c’est la force de la loi et les habitudes qui prennent le dessus. Les relations ne durent jamais longtemps, car les les causes sont pratiquement toujours externes et ne viennent pas du ressenti.

Notre But, c’est de grandir.

L’odorat devient l’art du parfum, le gout, celui de l’art culinaire, le contact devient l’érotisme, les yeux, de l’art visuel et le son de la musique. Tous les sens deviennent de l’art…

Le symbole du Tao

Il y a une partie blanche dans le noir et vice versa, le bien dans le mal et du mal dans le bien. Mais de quelle couleur et la ligne qui divise les deux? C’est le vide…. D’où l’importance de laisser le corps vide !

Durant les entraînements, il faut développer le travail par le ressenti. Si vous ne faites que recopier les techniques, il ne se passe rien. Si, cependant, vous commencer à ressentir cela à l’intérieur, alors le sourire arrive sur votre visage. Soyez spontané, ne soyez pas dans le contrôle, sinon vous simulez l’expérience.

Propos reccueilli par Daniel, lors du stage de novembre 2016 à Vercelli avec Alex Kostic et retranscrit quasiment tel quel.